Jean-Louis SCHLIENGER, Université de Strasbourg

Un panel international d’experts a « revisité » la stéatose hépatique d’origine métabolique(1). Tout d’abord en changeant sa dénomination, ensuite en proposant des critères diagnostiques plus simples.

Ne dites plus NAFLD (Non Alcoholic Fatty Liver Disease) ou NASH (pour Non Alcoholic Steato-Hepatitis), mais MAFLD et MASH. Un changement d’acronymes qui pourrait paraître futile, mais qui est en réalité lourd de signification puisqu’il ancre davantage ces hépatopathies dans un contexte métabolique indépendamment de la consommation d’alcool. Le « N » de Non devient le « M » de Metabolic et le « A » d’alcoolique devient le « A » de « Associated », et le tout aboutit à une formulation positive et non stigmatisante et fait passer d’une maladie d’exclusion à une maladie d’inclusion. Le remodelage des critères diagnostiques est à l’avenant. Le diagnostic ne se fonde plus sur l’exclusion d’autres maladies chroniques du foie et de la consommation (excessive) d’alcool, mais sur des arguments de dysfonctionnement métabolique. À présent, le diagnostic est basé sur les preuves de stéatose hépatique (bilan sanguin et score FIB-4, imagerie hépatique et FibroScan®, histologie) et sur la présence concomitante soit d’un surpoids ou d’une obésité, soit d’un diabète de type 2, soit d’une autre perturbation métabolique. Dans la mesure où il existe un continuum entre la MAFLD et la MASH, il paraît plus simple de ne retenir que le terme de MASH qui est positif, simple et inclusif (figure) et, accessoirement, évocateur pour les cinéphiles d’un film culte des années 1970.


Figure. Critères diagnostiques de la stéatose hépatique d’origine métabolique (MASH).
 

Bon à savoir : cette modification de la nomenclature concerne plus de 70 % des sujets DT2.